Retour sur: L’Oeil & la Griffe

L’Oeil & la Griffe

Auteurs : Steve Martins et Jean-Michel Gernier

Édition : Auto-édition

Date: Février 2022

Genre: Fantasy – Horreur

Et là, le petit chat dit à son ami le doux hibou :

-Toute cette putain d’histoire sent les emmerdes à plein nez. Genre nœud karmique et autres saloperies de magie d’envergure biblique. 

Résumé :

La routine de Drissian Olmego – surnommé « le Hibou » – est bousculée par l’apparition soudaine de l’aventurière Ethel Arkady, blessée. Poursuivie à travers les dimensions par un égrégore dont l’existence même menace l’univers, Arkady demande assistance au rapace. Face à un adversaire immortel, les deux compères seront obligés de s’unir pour protéger l’équilibre des multiples mondes du Rumyavgani…

Le petit chat avait raison.

Bon, en l’occurrence, ici, c’est plus une créature fantastique de type félidé hargneux et coriace qui cause, la farouche Ethel Arkady dont je suis les aventures, entre massacres de vampires et dévastations surnaturelles, depuis déjà quelques temps. Dans cet opus, le personnage de Jean-Michel Gernier se déniche un acolyte des plus ébouriffants en la personne de Drissian Olmego, dit le Hibou (ou face de rapace), création de Steve Martins. Pour, en gros, sauver le monde et plus spécifiquement leurs propres croupions.

Et ce duo fonctionne à la perfection, grâce aux dialogues percutants entre les deux, symptômes d’une relation des plus complexes, suintante de menaces latentes comme d’une incoercible complicité. Raflé dans un déluge de péripéties toutes plus démentielles et brutales les unes que les autres, le tandem Olmego-Arkady se dépatouille des puissances malfaisantes à l’œuvre au travers des multiples dimensions, au milieu de tableaux aussi saisissants que sanguinolents.

Si cette lecture m’a offert des visions d’affrontements apocalyptiques assez réjouissantes, la narration nébuleuse, syncopée, dont les partis pris s’avèrent parfois fâcheux, se gâte de plusieurs maladresses, et d’une dimension amphigourique assez malaisante. Moi n’a pas tout compris à qu’est-ce qui se passe. Sans doute aussi que mon ignorance totale de l’univers de Steve Martins a contribué à ce sentiment d’incompréhension, un manque que j’irai toutefois combler à la première occasion.

Car il est vrai que la forme de cet ouvrage à quatre mains a sans doute de quoi faire hausser un sourcil dubitatif, mais le fond témoigne d’une créativité débordante et d’une originalité audacieuse qui rudoie les standards fadasses du genre pour mon plus grand bonheur.

Tom Larret

Se procurer le livre :

The Book Edition

Le blog de Jean Michel Gernier

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